Anthropologie participative à domicile
L'anthropologie participative à domicile est un courant anthropologique post-colonial qui consiste à se rapprocher chez soi de ses sujets d'étude. Elle est le seul courant anthropologique reconnu par le ministère de Lidentité Nationale.
Autant en emporte le vent
"S'habiller tout en blanc, quand on est soi-même blanc, permet de respecter notre pudeur instinctive d'européen tout en paraissant nu aux yeux des sauvages, qui, eux, ne connaissent pas les vêtements. En plus cela nous évite d'avoir trop chaud..."
Les structures élémentaires de l'intégration discrète en terres colonisées, Daniel Massey et Harry Ferguson |
Illustration de couverture d'un traité d'anonymat datant d'avant 1964 |
Coucou c'est nous
Au temps des colonies, Massey et Ferguson, avant-gardistes effrontés en ce qui concerne les relations humaines, inventeurs chevronnés dans le domaine des mœurs, imposèrent les bases fondatrices de la culture de l'anonymat, elle même pierre de voûte de l'anthropologie participative chez les autres.
Tchao les zoulous!
Un tramway nommé désir
"Tous ces voyages me font perdre mon temps et les sauvages mangent des choses vraiment dégoûtantes : je veux rentrer chez moi." Journal d'un ethnologue, Bronisław Malinowski
Préférer rester chez soi
Selon une rumeur tenace, l'anthropologie participative à domicile trouve son origine dans le meurtre de Helmut Christian Goebbels, un 1er mai 1964. Le petit Goebbels déclara à ses parents qu'il souhaitait devenir anthropologue. Enfant rêveur mais lucide, le petit Helmut compris que, en bon patriote, les seules populations étrangères à sa nation mais vivant en ses terres, celles, donc, de l'Allemagne (pays sans colonies, faut-il le rappeler ?), qu'il pourrait légitimement étudier s'il venait à réaliser son rêve, étaient les populations juives et tsiganes. Déterminé comme on peut l'être quand on a neuf ans et un appareil dentaire[1], il demanda à son père de l'aider à rejoindre ces populations le jour symbolique de la fête du travail, espérant devenir le plus précoce anthropologue "à domicile". Joseph Goebbels, lecteur attentif de Massey et Ferguson, fier de la capacité de déduction de son rejeton, décida de respecter le désir chéri de son fils et, le 1er mai, assassina le petit Helmut. Cette thèse, selon laquelle les Goebbels furent à l'origine des premiers balbutiements d'une anthropologie participative à domicile, fit longuement autorité dans les milieux concernés.
Aujourd'hui on préfère considérer cette hypothèse caduque. L'avancée des recherches en lecture ayant permis d’attribuer la paternité du courant à Émile Durkheim, alterologue lyrique confirmé. Il est en effet expliqué dans son journal posthume[2], qu'en 1964, il décida de reprendre à son compte les principes moteurs promulgués par les tenants de l'anonymat pour pousser les études qu'il menait sur ses congénères morts de leur propre main.
Durkheim nous explique que, fort du constat que ses sujets d'étude ne l'aimaient pas, qu'il ne suscitait chez eux qu'indifférence, lui vint la volonté de se mixer à eux et de perdre l'air altier que lui donnait le port du carnet de note[3]. Selon ses biographes, il redécouvre à ce moments les écrits de Massey et Ferguson qui le conduisent à projeter de s'isoler pour réaliser lui-même son suicide, ce qu'il fit. Échec littéraire, cette tentative reste pourtant un moment charnier dans le développement et le progrès des études sur nous. Son intuition fantastique participa sans aucun doute à poser les premiers jalons de l'anthropologie participative à domicile.
Ne pas mourir avant d'écrire
Vous reprendrez bien un peu de société froide?
Au jour d'aujourd'hui nous comptons de nombreuses études fort informatives et agréablement réconfortantes pour tous les pantouflards, notamment dans la collection Terre du Maine des éditions Plomb, spécialisée dans les études d'anthropologie participative à domicile réalisées dans le Maine-et-Loire.
Voici un bref rappel des plus notables de ces études :
- Les Naufragés, réalisée en 1964, propose une analyse à la fois lyrique et politique de la vie des néo-cévenols. Ce livre est écrit grâce à quelques livres d'histoire et à trois semaines passées dans une tente plantée à même le sol d'une cuisine de la ville de Segré, où avaient été déversées des milliers de pailles en plastique, toutes fenêtres ouvertes. Merci à son auteur de l'avoir réalisée.
Bronisław Malinowski jouit d'une collègue afro-finlandaise, lors de son étude sur les populations trobriandaises chez lui, à Cracovie