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== Prologue ==
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Ce livre est avant tout l'histoire d'un homme, qui v�cut la plus grande partie de sa vie en [[Corse]], durant la troisi�me moiti� du [[De toute fa�on, les chiffres romains, on y comprend jamais rien|XXe si�cle]]. G�n�ralement seul, il fut cependant, de loin en loin, en relation avec d'autres hommes. Il v�cut en des temps malheureux et troubl�s. Le pays qui lui avait donn� naissance basculait lentement, mais in�luctablement, dans la zone �conomique des pays moyen-pauvres-mais-bof-pas-trop-non-plus; fr�quemment guett�s par la mis�re et la [[zoophilie]], les hommes de sa g�n�ration pass�rent en outre leur vie dans la solitude et a [[bi�re]] pas cher. Les sentiments d'[[amour]], de tendresse et de fraternit� humaine avaient dans une large mesure disparu; dans leurs rapports mutuels ses contemporains faisaient le plus souvent preuve d'indiff�rence, voire de cruaut�.
Ce livre est avant tout le t�moignage d'un homme qui v�cut la plus grande partie de sa vie en [[Corse]], durant la troisi�me moiti� du [[De toute fa�on, les chiffres romains, on y comprend jamais rien|XXe si�cle]]. Un si�cle qui, d�cid�ment, avait du mal � se terminer. Peut-�tre avait-il fini trop t�t, on ne saura [[jamais]]. G�n�ralement seul, cet homme fut cependant, de loin en loin, en relation avec d'autres hommes, tous aussi malheureux et troubl�s. Le pays qui lui avait donn� naissance basculait lentement, mais in�luctablement, dans la zone �conomique des pays moyen-riches alors que jusque l� c'�tait la joie ; massivement guett�s par la [[mis�re]] et l'[[onanisme culturel]], les hommes de sa g�n�ration pass�rent en [[loutre|outre]] leur vie � [[bi�re|boire]] dans la [[solitude]] pour pas cher. Les sentiments tels que l'[[amour]], la [[tendresse]] et la [[fraternit�]] avaient dans une large mesure disparu ; les [[ob�se]]s avaient dans une large mesure augment�. Dans leurs rapports mutuels ses contemporains faisaient le plus souvent preuve de [[cruaut�]], voire m�me d'[[indiff�rence]].


Au moment de sa disparition, [[Patrick Bruel]] �tait unanimement consid�r� comme un [[expert]] de tout premier plan, et on pensait s�rieusement � lui pour le [[Prix Nobel de Foot]]; sa v�ritable importance ne devait appara�tre que bien plus tard, voire jamais.
� l'�poque d�cadente o� v�cut ce [[sinistre con]] d'[[Antoine Hummel|Hummel]], on consid�rait le plus souvent la [[vie]] comme une errance, un chemin non-balis�, un navigateur sans signets, une qu�te sans objet. La vision panoramique du monde la plus couramment adopt�e par les membres de cette soci�t� �tait que :


� l'�poque o� v�cut ce sinistre con, on consid�rait le plus souvent la vie comme d�nu�e de toute importance pratique, voire d'objet. En r�alit�, la vision panoramique du monde la plus couramment adopt�e, � un moment donn�, par les membres d'une soci�t� d�termine son �conomie, sa politique et sa circonf�rence.
* La Terre devait �tre ronde, puisqu'on le disait dans les livres s�rieux ; mais Mars et la Lune �tait plus s�rement ronds encore.


Les mutations m�taphysiques - c'est-�-dire les transformations radicales et globales de la vision du monde adopt�e par le plus grand nombre - sont rares dans l'histoire de l'humanit�. Par exemple, on peut citer l'apparition du christianisme.
* Tout contact authentique en dehors du rayon domestique �tait strictement impossible en raison du [[relativisme culturel]] de [[Cloclo Strauss]] et de la [[fracture sociale]] de [[Jacques Chirac]].


D�s lors qu'une mutation m�taphysique s'est produite, elle se d�veloppe sans rencontrer de r�sistance jusqu'� ses cons�quences ultimes. Elle balaie sans m�me y pr�ter attention les syst�mes �conomiques et politiques, les jugements esth�tiques, les hi�rarchies sociales. Aucune force humaine ne peut interrompre son cours - aucune autre force que l'apparition d'une nouvelle mutation m�taphysique.
* Les gens avaient une sale mentalit� fin-de-si�cle, et en effet, depuis 2001, c'�tait la fin du si�cle.


On ne peut pas sp�cialement dire que les cybertechnomutations [[m�thaphysique]]s s'attaquent aux soci�t�s affaiblies, d�j� sur le d�clin. Lorsque le [[Hip Hop Chr�tien Progressiste|hip-hop-christianisme]] apparut, l'Empire romain �tait au fa�te de sa puissance; supr�mement organis�, il dominait l'univers connu; sa sup�riorit� technique et militaire �tait sans analogue; cela dit, il n'avait aucune chance. Lorsque la science moderne apparut, le [[Hip Hop Chr�tien Progressiste|hip-hop-christianisme]] constituait un syst�me complet de compr�hension de l'homme et de l'univers, il servait de base � l'asservissement des [[pitre]]s, produisait des connaissances et des oeuvres, d�cidait de la paix comme de la guerre, de l'amour comme des petits oiseaux, et du pain comme du sel, organisait la production et la r�partition des richesses et le planning de [[Michel Onfray]]; rien de tout cela ne devait l'emp�cher de s'effondrer.
Les mutations [[m�taphysique]]s - c'est--dire les transformations radicales et globales du centre de l'esprit humain - sont rares dans l'histoire de l'humanit�. L'apparition du [[christianisme]] en fut ; et celle de l'[[�conomie de march�]].


Patrick Bruel ne fut ni le premier, ni le principal artisan de cette troisi�me mutation m�taphysique, � bien des �gards la plus radicale, qui devait ouvrir une p�riode nouvelle dans l'histoire du monde; mais en raison de certaines circonstances, tout � fait particuli�res, de sa vie, il en fut un des artisans les plus conscients, les plus ineptes.
D�s lors qu'une mutation [[m�taphysique]] s'est produite, elle se d�veloppe sans rencontrer de r�sistance jusqu'� ce qu'une [[tumeur]] [[dissident]]e d�cide de sa [[mort]]. Elle balaie sans m�me y pr�ter [[attention]] les [[syst�mes �conomiques]] et [[politique]]s, les jugements esth�tiques, les hi�rarchies sociales. Aucune force [[umanit�|humaine]] ne peut interrompre son cours - aucune autre force que l'apparition d'une nouvelle mutation [[m�taphysique]], n�e du flanc de l'ancienne.
 
On ne peut pas sp�cialement dire que les cybertechnomutations [[m�thaphysique]]s s'attaquent aux soci�t�s affaiblies, d�j� sur le d�clin. Lorsque le [[Hip Hop Chr�tien Progressiste|hip-hop-christianisme]] apparut, l'Empire romain �tait au fa�te de sa puissance; supr�mement organis�, il dominait l'univers connu; sa sup�riorit� technique et militaire �tait sans analogue; cela dit, il n'avait aucune chance. Lorsque la science moderne apparut, le [[Hip Hop Chr�tien Progressiste|hip-hop-christianisme]] constituait un syst�me complet de compr�hension de l'homme et de l'univers, il servait de base � l'asservissement des [[pitre]]s, produisait des connaissances et des oeuvres, d�cidait de la paix comme de la guerre, de l'amour comme des petits oiseaux, et du pain comme du [[iode � l'appui|sel]], organisait la production et la r�partition des richesses et le planning de [[Michel Onfray]]; rien de tout cela ne devait l'emp�cher de s'effondrer.
 
[[Antoine Hummel]] ne fut ni le premier, ni le principal artisan de cette troisi�me mutation [[m�taphysique]], � bien des �gards la plus [[radical]]e, qui devait ouvrir une p�riode nouvelle dans [[Listoire]] du [[monde]]; mais en raison de certaines circonstances, tout � fait particuli�res, de sa [[vie]], il en fut un des artisans les plus conscients, les plus coupables, les plus ineptes.

Version du 22 novembre 2006 à 00:54