Tannhäuser
Un Tannhäuser est un opéra à chenilles ou à pneus de Richard Wagner, équipé d'au moins une voix soprano orientable, qui sert à souffler les vitres du bâtiment à démolir, et une basse occidentale, juste pour faire flipper les occupants du bâtiment à démolir en faisant trembler le sol.
Le Tannhäuser commence par une ouverture tonitruante : un Tannhäuser, seul sur scène, déverse moultes pelletées d'accords monumentaux sur le public des loges : comme toujours dans Wagner, les bourgeois fuient en premier. L'outil de terrassement est la voix d'une chanteuse soprane portée par deux beaux organes de basses, qu'un mécanisme d'excitation alternative permet de rabaisser ou de relever. Si la soprane est en position basse, les Tannhäusers tire une gueule de types terrassés ; c'est que ça leur écrase un peu les couilles. En mettant la chanteuse soprane en position intermédiaire, on peut régaler des tas d'ordures poussiéreuses vaguement occupés à chercher de la meuf dans une déchetterie de quartier populaire.
Pour certains airs, la chanteuse soprane est inclinable par pivotement autour d'articulations horizontales. Ce mouvement est commandé par des organes de basses à poussoirs hydrauliques. La puissance de l'engin est caractérisée par celle du Tannhäuser, et varie de 25 à 500 ch.
Généralement, les Tannhäusers sont équipés d'un dispositif de rippage de DVD monté dans une manche de la veste du chef de chorale des barytons, parce qu'il faut bien qu'il serve à quelque chose.
Le Tannhäuser est commode pour
* Le décapage de la banlieue * Le régalage des sans-papiers * Le déboisage d'immigrés * Le repoussage des manifestations * Tirer des charrues sans boeufs * Faire du rippage de DVD