Cognet
Gérard Cognet
Musique
Grand disc jockey des années 2000. Jean-Gérard Cognet était réputé pour son répertoire exceptionnel et son audace lui permettant de passer des morceaux audacieux - car c'est à ça que sert l'audace - pour l'époque tels que : Alliance Etnik, NTM, Eiffel 65, Corneille, Julien Clerc, Idéal J, Stomy Bugsy, Will Smith, Return of the Mac, Grass.mp3, Bernard Tapir ou encore Daddy Nuttea sans oublier Yannick.
Ses enchainements étaient tels du miel dans les oreilles, moelleux et laissant la douce impression d'être devenu sourd durant quelques instants. Cette technique révolutionnaire (qui en vérité, fut découverte par les Romains 30 minutes avant la naissance du christ, puis oubliée lors des invasions barbares de 2001) laissa pantois des générations entières de rebelles de la société en quête d'identité. Il fut le seul artiste connu qui conserva son intégrité underground jusqu'au bout.
En septembre 2005, devant 250.000 personnes au café Charlie, il passe un disque de Larusso qu'il mixe avec Matt Huston 1er du nom, roi des cloportes et des batraciens - et accessoirement du R'N'B de rue. Il est important de préciser que le R'N'B n'est pas du hip hop, ho ho. (ni de rue). Ni non plus du death métal (communément appelé métal de la mort).
Il aurait co-écrit la chanson de hip hop chrétien progressiste avec Gangsta's Paradise avant de se le faire voler par Coolios.
Polar
Il avait marché dans la merde.
Cognet baissa son regard doucement, très doucement ....
Il aperçu l'extrémité de sa chaussure. Jusqu'ici, tout allait bien.
Puis, arrivé au talon, il se retrouva nez à nez avec une odeur pestilentielle triplée de la vision d'un amas d'excréments marrons tirant sur le noir collée sur son beau soulier et d'une magnifique mouche qui visiblement y avait élu domicile. Certains fragments avait l'air un peu secs: cela voulait dire que la merde était sèche depuis un certain temps. Ça ne l’empêchait pas de paraitre remarquablement fraiche.
Un bel étron, à vrai dire, se félicita Cognet.
Quand cela avait-il pu arriver ?
Cognet réfléchit.
Nonchalamment, il laissa trainer ses doigts sur la commode, ouvrit un tiroir et trouva un dictionnaire. Il regarda au mot "réfléchir" pour savoir ce que c'était exactement, dans une sorte de tic professionnel.
RÉFLÉCHIR. v. tr. Il se dit de Tous les corps qui renvoient les rayons lumineux, caloriques, sonores, qu'ils ont reçus. Ce mur réfléchit la voix. Les miroirs réfléchissent l'image des objets. Tous les corps polis réfléchissent la lumière, les rayons lumineux. Son image se réfléchissait dans l'eau. Le son a, comme la lumière, la propriété de se réfléchir.
"Bon dieu de bordel de merde", se dit Cognet, "J'avais jamais rien compris à cette connerie! Haha ! Tout va aller mieux maintenant !"
Cognet se précipita dans la salle de bain sans se préoccuper de son godillot dégueulasse qui salopait la belle moquette de la chambre et plongea son regard dans le miroir.
Son image lui revint à lui-même (accessoirement toujours acnéique et air porcin dans le nez, mais Cognet ne s'en souciait plus guère) et il pâlit.
C'était donc lui qui avait chié cette foutue merde collée là, sur sa chaussure.
Cognet, pris d'un doute, se mit à examiner la crotte. La mouche déguerpit, et attira l'attention de Cognet sur un petit bout de plastique qui dépassait. Il tira dessus et extirpa un petit sachet de plastique de la fiente. A l'intérieur, une poudre quelconque, de couleur blanche, que Cognet interpréta comme du sel.
Cognet n'avait pas mangé de sachet de sel depuis assez longtemps pour qu'il ne s'en souvienne plus, et donc en conclut qu'il avait mal réfléchi.
De plus, Cognet avait déjà eu affaire à des affaires de sachet de sel.
Il flairait le gros coup. Il pensait à une poule.
oïd
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Et elle se produisit.
Cognet songea que l'humain est bien mal préparé à ce genre d'altercation, du haut de son arrogante ambidextritude similaire à celle de ladite poule. La complexité de sa pensée le fit chanceler. Il tomba.
Ça faisait mal.
Quelque chose le piquait à la nuque. Il porta la main à sa nuque. Elle le piquait. Il n'avait donc pas rêvé. Cette formalité étant réglée. Il décida d'aller foutriquet un peu.
Il se mit à se pincer et observa que la douleur était sensible dans sa tête. Il commença à prendre un malin plaisir à se faire mal amusé par le fait que cela se sente dans son cerveau aussi bien quand dans la partie torturée.
Un jour, il se coupa un pied, et prit le pied de sa vie.
Depuis il l'avait perdu évidement. Il pensait à l’époque que ça se régénérait, bien déçu qu'il ne le fut pas, il se rendit compte que non. Tout cela était décidément bien négatif.
Ces considérations sur son enfance passée le mettaient mal à l'aise et il sentait que l'avancement de l'enquête le quittait.
L'enquête... laquelle était-elle déjà ?
Il se dit qu'il lui serait intéressant de trouver le propriétaire de la crotte qui l'avait précédemment et sauvagement agressé.
Il approcha consciencieusement son nez de son lit, et s'endormit instantanément. Il se réveilla l'esprit un peu troublé, mais il fut heureux de constater que son pied avait repoussé pendant la nuit. Cette idée le ragaillardit, et il tomba du lit avec un bruit assourdissant qui fit aboyer Pétrole, le yorkshire nain de la pouffiasse du dessous.
post-oïd
Le yorkshire ! C'était bien sûr. Seul un chien était assez stupide pour poser ses étrons sous les chaussures de Cognet. Il sentit la fureur l'envahir : "Ce chien va pis de vache !", s'exclama-t-il. "Heu payer", se reprit-il. Il descendit les escaliers sans plus perdre de temps et appliqua avec force sa semelle souillée contre la porte de la voisine. Constatant qu'il avait réussi à créer un trou dans la porte, il ne put réprimer un sourire : il avait encore de bons restes. Il remarqua alors que le trou n'était pas placé là où il avait frappé, et s'en étonna. Il constata aussi que la serrure manquait, et que la porte était ouverte. Roulant des yeux à la vue de tant de négligence de la part de sa voisine - négligence qui ne l'étonnait guère, son expérience des femmes avait appris à Cognet qu'on ne pouvait pas laisser une femme chez soi sans rentrer et retrouver la porte grande ouverte, femme et portefeuille disparus --, il rentra dans l'appartement. Il trouva sa voisine faisant la sieste, sur un tapis du salon. Le tapis était couvert de sang, et Cognet se rendit compte que la femme était morte. Il fouilla fébrilement les meubles autour, en quête d'objets de valeur à dérober. La femme était morte, c'était surement du à un cambriolage, personne ne se rendrait compte de rien.