« Elle compta six mille et quatre cents francs et les mit tranquillement dans sa poche. » : différence entre les versions

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Phrase la plus chiante d'[[Une Vie de Maupassant]], le [[livre]] le plus chiant du monde. D'apr�s [[Georges Lucas]], elle est r�v�latrice de l'ambition de Maupassant de restituer le propos biblique pour en d�tourner la morale. Interpr�tant l'averse du d�but du roman comme une r�-inspection du d�luge, Lucas en vient � consid�rer qu'Une Vie, roman r�aliste, promeut une [[religion]] occulte aux enseignements fig�s dans l'action s�culaire du personnage de J�sus (dont [[Antoine Hummel]] est l'incarnation dans le roman) � travers les consciences occidentales. Dans cette perspective, "Elle compta six mille et quatre cents francs et les mit tranquillement dans sa poche" d�finit � merveille la vocation religieuse de Jeanne et le sentiment intime d'une mission, �paisseur du personnage plus ou moins explicit�e dans le roman, plus ou moins assum�e par l'auteur.  
Nous vous proposons un corrigé de commentaire composé sur cet extrait d'Une Vie de Guy de Maupassant, qui pourra également vous aider si vous devez rédiger pour-demain-c'est-urgent une dissertation ou une explication de texte sur Une Vie de Maupassant.


La premi�re partie de la phrase : "Elle compta six mille quatre cent francs" est consid�r�e par Lucas comme un sommet stylistique : dans ce qu'elle dit comme dans ce qu'elle sugg�re. L'attention � l'argent de la mis�rable Jeanne, que l'auteur montre dans son estimation tr�s pr�cise de la somme (6400), est le premier signe de la mis�ricorde de son h�ro�ne.  
Phrase la plus chiante d'[[Une Vie de Maupassant]], le [[livre]] le plus chiant du monde. D'après [[Georges Lucas]], elle est révélatrice de l'ambition de Maupassant de restituer le propos biblique pour en détourner la morale. Interprétant l'averse du début du roman comme une ré-inspection du déluge, Lucas en vient à considérer qu'Une Vie, roman réaliste, promeut une [[religion]] occulte aux enseignements figés dans l'action séculaire du personnage de Jésus (dont [[Antoine Hummel]] est l'incarnation dans le roman) à travers les consciences occidentales. Dans cette perspective, "Elle compta six mille et quatre cents francs et les mit tranquillement dans sa poche" définit à merveille la vocation religieuse de Jeanne et le sentiment intime d'une mission, épaisseur du personnage plus ou moins explicitée dans le roman, plus ou moins assumée par l'auteur.  


Mis�ricordieuse, cette connasse est aussi de nature pacifique et �conome, "comme le [[Christ]]" nous fait remarquer encore [[Georges Lucas]], la deuxi�me partie de la phrase l'appui : "et les mit dans sa poche". "La capitalisation du p�cule est le signe d'une maturit� sup�rieure" pour Lucas, comparable celle de [[J�sus]].
La première partie de la phrase : "Elle compta six mille quatre cent francs" est considérée par Lucas comme un sommet stylistique : dans ce qu'elle dit comme dans ce qu'elle suggère. L'attention à l'argent de la misérable Jeanne, que l'auteur montre dans son estimation très précise de la somme (6400), est le premier signe de la miséricorde de son héroïne.
 
Miséricordieuse, cette connasse est aussi de nature pacifique et économe, "comme le [[Christ]]" nous fait remarquer encore [[Georges Lucas]], la deuxième partie de la phrase à l'appui : "et les mit dans sa poche". "La capitalisation du pécule est le signe d'une maturité supérieure" pour Lucas, comparable à celle de [[Jésus]].
 
 
Version moderne : "[[Elle compta trois cents vingt-cinq euros et les mit pépèrement dans sa fouille.]]"
 
Voir aussi [[Ché fé fous tire. Votre fils il afé pesoin d'un peu d'archent, et comme ché safais que fous êtes une ponne mère, che lui prêté quelque betite chose bour son pesoin.]]
 
[[Category:Littérature]]

Version actuelle datée du 22 mars 2007 à 16:36

Nous vous proposons un corrigé de commentaire composé sur cet extrait d'Une Vie de Guy de Maupassant, qui pourra également vous aider si vous devez rédiger pour-demain-c'est-urgent une dissertation ou une explication de texte sur Une Vie de Maupassant.

Phrase la plus chiante d'Une Vie de Maupassant, le livre le plus chiant du monde. D'après Georges Lucas, elle est révélatrice de l'ambition de Maupassant de restituer le propos biblique pour en détourner la morale. Interprétant l'averse du début du roman comme une ré-inspection du déluge, Lucas en vient à considérer qu'Une Vie, roman réaliste, promeut une religion occulte aux enseignements figés dans l'action séculaire du personnage de Jésus (dont Antoine Hummel est l'incarnation dans le roman) à travers les consciences occidentales. Dans cette perspective, "Elle compta six mille et quatre cents francs et les mit tranquillement dans sa poche" définit à merveille la vocation religieuse de Jeanne et le sentiment intime d'une mission, épaisseur du personnage plus ou moins explicitée dans le roman, plus ou moins assumée par l'auteur.

La première partie de la phrase : "Elle compta six mille quatre cent francs" est considérée par Lucas comme un sommet stylistique : dans ce qu'elle dit comme dans ce qu'elle suggère. L'attention à l'argent de la misérable Jeanne, que l'auteur montre dans son estimation très précise de la somme (6400), est le premier signe de la miséricorde de son héroïne.

Miséricordieuse, cette connasse est aussi de nature pacifique et économe, "comme le Christ" nous fait remarquer encore Georges Lucas, la deuxième partie de la phrase à l'appui : "et les mit dans sa poche". "La capitalisation du pécule est le signe d'une maturité supérieure" pour Lucas, comparable à celle de Jésus.


Version moderne : "Elle compta trois cents vingt-cinq euros et les mit pépèrement dans sa fouille."

Voir aussi Ché fé fous tire. Votre fils il afé pesoin d'un peu d'archent, et comme ché safais que fous êtes une ponne mère, che lui prêté quelque betite chose bour son pesoin.