Francine Atra
Croonasse américaine au charisme lumineux, à la voix sirupeuse et mielleuse et enrobée de chocolat avec des pépites de nougat recouvertes de chantilly.
Déracinage
Francine voit le jour en Sicile, en 1918. Son père, alors gladiateur par intérim, ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille dans une Italie pré-fasciste qui refuse obstinément de lui accorder le statut d'intermittent du spectacle.
Le 25 mai 1919, au bord de la misère, les Atra quittent la Sicile à bord d'une planche à repasser, direction l'Amérique. Une traversée éprouvante. Ils dérivent pendant plus de deux semaines jusqu'à enfin toucher terre et découvrir... la Sicile. Ils reprennent la mer.
Après trois mois d'un voyage chaotique, les Atra, devenus phosphorescents à force de manger du poisson, sont repêchés par un chalutier, et cerise sur le pompon, un chalutier américain.
The améwican dweam
Après quelques temps d'errance, les Atra finissent par habiter un petit appartement d'un petit quartier de little Italy. Le père travaille 8 jours sur 7 à dénoyauter des olives frelatées pour le compte de la mafia locale qui les revend sous forme de tartines de tapenade au marché noir. L'argent récolté est immédiatement réinvesti dans l'achat de câpres éventés que le père de Francine farcit un à un avec les noyaux des olives avant de les réintroduire sur le marché noir en tant que pruneaux.
La mère, quand à elle, donne des cours de soutient en "mathématiques appliquées à l'atomisation des fluides" dans un bar à putes du quartier ouest.
Et pendant ce temps, Francine écoute la radio. Un peu de classique, un peu spidcore, mais surtout beaucoup de jazz. Et elle chante.
Francine à l'âge de 8 ans. Si jeune et pourtant tellement déjà si pleine d'autres trucs