Jean-Pierre Raffarin

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C'est dans l'onctuosité crémeuse d'une soupe aux choux pas encore consommée que m'apparut Son visage. Oui, Son visage à Lui. Lui, Lui, Lui, le détrousseur d'octogénaires, la clé de 12 centimètres, le beignet à la cannelle, le bâtisseur de Constantinople, l'équarrisseur de Mantes-la-Jolie, Lui, Celui qui a 1000 noms, Celui que les enfants ne nomment pas, Celui qui provoque grêle et inondations au sein arrogant de la gent féminine, Celui que les hommes craignent et supplient dans un sanglot, Celui qui nettoie la piscine... Le pourfendeur d'alligators, le Conquistador des Aurès, le Kilimandjaro éthiopien, le convoyeur de fonds de la banque des étoiles : Jean-Pierre Raffarin.

D'émoi, je renversai ma soupe et me déguisai aussitôt en Luis Mariano.

Jean-Pierre me regarda. Le noir intense de son néant me déchiqueta comme l'aurait fait la Bête du Gévaudan. J'avais 10 mouches dans mon cercueil et 20 taons dans mes oreilles.

Jean-Pierre Raffarin, la dorade argentée de la Rive Gauche, me chanta alors les plus belles symphonies d'Alain Souchon. Cela me rappela la fois où, pris de panique à l'évocation des hordes bolchéviques siégeant malicieusement aux portes du Luxembourg, j'avais laissé mon amour à Hiroshima, où Alain régnait.

Le protozoaire étoilé de la Baie des Cochons me mit alors dans l'Ultime Confidence, me confia le secret des Dieux : Lui, Jean-Pierre Raffarin, le Minotaure du labyrinthe vaginal de maman, le nègre taquin de Paul-Loup Sulitzer, le pressing moutonneux des mornes plaines, le couscous à la viande d'opossum, le concours interne pour devenir bibliothécaire à Ouagadougou, la liste de courses de Schindler, le keffieh en prépuces porté par Raphaël Mezrahi lors de sa première surprise-partie, Lui, Jean-Pierre Raffarin, avait un tout petit sexe.

De toutes façons, je n'aime pas la soupe aux choux.

Note