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(Nouvelle page : Michel Poissard est né à Lausanne le 18 février 1909, dans une famille de commerçants, est un écrivain {{suisse}}. Il est mort le 18 juin 1978. ---- == Biographie== {{R...)
 
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Michel Poissard est né à [[Lausanne]] le 18 février 1909, dans une famille de commerçants, est un écrivain {{suisse}}. Il est mort le 18 juin 1978.  
'''Michel Poissard''', né à [[Lausanne]] le 18 février [[1909]], dans une famille de commerçants, est un '''écrivain [[suisse]]'''. Il est mort le 18 juin [[1978]].




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== Biographie==
== Biographie==
{{Références}}
Les trois premières années de sa vie se passent en bordure du Léman, avant que ses parents ne décident d'émigrer au sud de Vancouver, son père étant employé de la Windstar Cruises qui désservait dès lors la ville de l'Ouest canadien.
Sa mère est femme au foyer et n'a jamais été pour Poissard que l'image de la femme soumise à l'autorité de son époux, incapable d'intervenir dans les relations conflictuelles du fils et du mari.
Fils unique, Poissard subit très tôt une enfance de gamin des rues turbulant et son éducation se fera au sein d'une école jésuite, où le jeune Michel découvrira douloureusement le besoin de liberté, la sexualité, et  de l'écriture.
Il commence à écrire très tôt et, si on en croit ses romans autobiographiques, se montre comme un enfant particulièrement sensible, enflammé, charismatique et avide de la beauté du monde.


Les trois premières heures de sa vie se passent en bordure du Léman, avant que ses parents ne décident de ranger le pique-nique et d'émigrer au sud de Vancouver, son père étant employé de la ''Windstar Cruises Incorporation of Tabarnac'' qui desservait dès lors la ville de l'Ouest canadien.<br>
Sa mère est [[femme à barbe]] et n'a jamais été pour Poissard que l'image de la femme hirsute, incapable d'intervenir dans les relations conflictuelles du rasoir et des poils.<br>
Fils unique, Poissard subit très tôt un rhume et son éducation se fera au sein d'un pensionnat de légionnaires jésuite, où le jeune Michel découvrira affectueusement le besoin de tuer des animaux, la sexualité avec des animaux [[mort]]s, et un stylo.<br>
Il commence à écrire très tôt et, si on en croit ses albums photos, se montre comme un enfant particulièrement nu, enfumé et avide de vaseline.


Ses premières nouvelles attireront l'attention du célèbre [[Hippolyte Panure]] rédacteur en chef de la prestigieuse revue littéraire [[The Peter Panet's Mercury]], qui publiera régulièrement la prose du jeune Poissard (sa première nouvelle est publiée alors qu'il a 26 ans, mais il se fait passer pour plus jeune, par orgueil et goût de la mise en scène de son propre talent).
Son premier roman "Molaz", parait en 1938 (bien qu'il ait déjà écrit précédemment le livre « La route de la Pampa » en 1933).
Largement autobiographique, on y suit les pérégrinations du jeune Micceli Poissardo, fils d'immigrés italiens, habile rhéteur, manipulateur, joueur et jouisseur, chercher une place au soleil à partir de son Colorado natal. L'œuvre est habile, élégante, montre un Poissard sûr de lui et de sa folie, bien en adéquation avec la personnalité de Michel : menteur, joueur, il n'a pas hésité ici, et comme il ne cessera de le faire, de travestir la réalité, pour lui donner plus de substance, plus de goût, plus de puissance. Et l'effort marche à merveille : Poissardo est un héros inimitable, border-line, toujours à chercher l'extrême et la nausée dans ses envies : l'art, la philosophie, les femmes.


À l'époque de "Molaz", Poissard est encore un gamin torturé et impulsif, qui s'est installé dans un petit hôtel tenu comme une pension de famille par une dame patronnesse, une certaine Esméralda. Poissard vit alors seul, envoie de l'argent à sa mère dès que tombe un cachet du Peter Panet's Mercury, prophétise le monde, et est sans cesse tendu entre deux abîmes : les femmes et la littérature.
Ses premières nouvelles attireront quelques mouches et l'attention du célèbre [[Hippolyte Panure]] rédacteur en chef de la prestigieuse revue littéraire ''[[The Peter Panet's Mercury]]'', qui publiera régulièrement la prose du jeune Poissard (sa première nouvelle est publiée alors qu'il fait la sieste, il ne se réveille que quatre heures plus tard, par ennui, et dévaste sa chambre d’hôtel avec un cric.)
Son premier roman "''Molaz''", parait en [[1938]] (bien qu'il ait déjà écrit précédemment le livre « ''La route de la Pompe'' » en [[1933]]).<br>
Largement autobiographique, on y suit les pérégrinations du jeune Micceli Poissardo, fils d'immigrés italiens, habile jongleur, carreleur, mateur et branleur, chercher une place dans un bus à partir de la quatrième page et ce jusqu'à la fin. L'œuvre est longue, pénible, montre un Poissard sûr de lui et de son after-shave, bien en adéquation avec la personnalité de Michel : pervers, sadique, il n'a pas hésité ici, et comme il ne cessera de le faire, de travestir des handicapés pour leur donner plus de substance, plus de classe, plus de gueule. Et l'effort marche à merveille : Poissardo est un enculé de première, border-line, toujours à chercher la merde et la nausée dans divers [[alcool]]s. L'[[art]], la [[philosophie]], les [[femme]]s : il s'en branle.  


À l'époque de "Molaz", Poissard est encore bourré. Il s'est installé dans un petit hôtel tenu comme une porcherie par une équipe de rugby à treize. Poissard vit alors seul, envoie de l'[[argent]] au fond des chiottes dès que tombe un cachet du Peter Panet's Mercury, prophétise le petit déjeuner, et est sans cesse tendu entre deux cordes à linge par le demi de mêlée.


Intéressé depuis toujours à la physique cantique, Poissard reprend ses études et obtient son Bachelor of Sciences en 1946 et commence à travaille dans une entreprise de commerce de spécimens d’histoire naturelle de Rochester (New York). Il démissionne trois ans plus tard pour accepter un poste de professeur de physique et de chimie au Colegio Nacional à Concepción del Uruguay. Il consacre ses loisirs dans des excusions dans la pampa où il récolte près de deux cents espèces de cougars. En janvier 1951, il fait parti d’une mission commissionnée par le gouvernement de l’Argentine pour étudier la faune et la flore de la pampa de l’extrême sud de la province de Buenos Aires. Cette expédition dure dix semaines et parcourt plus de 1 200 km. Il fait paraître ses observations ornithologiques qu’il réalise alors en 1952 et 1954
Poissard revient aux États-Unis d'Amérique en 1960 et devient professeur de science à l’école normal de l’État de Massachusetts de Westfield. L’année suivante, il enseigne la biologie à l’université wesleyenne. Là, il se lie d’amitié avec Ernesto Frankheimer (qui deviendra son éditeur) et les deux hommes font de nombreux excursions communes.
En 1955 et fort de ses expériences scientifiques il publie le "Chemical Book of a Dead Bird" l'histoire d'Alvin Straight qui, a soixante-treize ans, décide de tout quitter pour refaire sa vie dans l'ouest américain. Le livre remporte un franc succès.


Intéressé depuis toujours à la physique cantique, Poissard reprend un café et obtient un sucre en [[1946]] et commence à travailler dans une entreprise de commerce de [[drogue]] de Rochester (New York). Il démissionne trois ans plus tard pour accepter un poste de tromboniste au Colegio Nacional à Concepción del Uruguay. Il consacre ses loisirs dans des excusions dans la pampa où il récolte près de deux cents espèces de cougars. En janvier [[1951]], il fait parti des Beatles. Cette formation dure dix semaines et répète plus de 1 200 fois sans jamais donner un seul concert. Poissard revient aux États-Unis d'Amérique en [[1960]] et devient professeur de cymbales à l’école des clowns de l’État du Massachusetts. L’année suivante, il est saoul. Là, il se lie d’amitié avec Ernesto Frankheimer (qui deviendra son éditeur) et les deux hommes font de nombreuses roulades.<br>
En 1955 et fort de ses expériences éthyliques il publie le "''Chemical Book of a Dead Bird''" l'histoire d'Alvin Straight qui, à soixante-treize ans, décide de tout quitter pour refaire ses lacets. Le livre rapporte un franc cinquante.


En 1961 Poissard a cinquante deux ans et un « mal du pays passionné » l'envahit. Le 30 août 1961 il débarque à Paris, pour la première fois depuis vingt ans.
Avant son retour en France, il met au point, avec les éditions « Del Tati », le projet d'une édition définitive de ses écrits, « [[The Novels and Tales Of Michael Poissard]] », New York edition, qui comportera, à terme, vingt-six volumes dans lesquels entre autres il règle ses compte avec Hippolye Panure.  En 1962, il travaille à l'établissement des textes, n'hésitant pas à apporter des corrections significatives à ses œuvres les plus anciennes, et rédige dix-huit préfaces qui donnent des vues pénétrantes sur la genèse de ses œuvres et ses théories littéraires. Le manque de succès de cette entreprise l'affecte durablement. Panure s’en réjouit en rédigeant des pamphlets haineux sur son désormais rivale .
Déçu par l'attitude de Panure face à ses textes, il rédigera en 1963 une fausse autobiographie dans laquelle il traine Hippolyte plus bas que terre et modifie allègrement la réalité de leur rencontre.


Le 2 décembre Il a une attaque cardiaque, suivie d'une seconde le 13. Il reçoit l'ordre du Mérite le jour de l'an 1967 et meurt le 28 février. De ce triste événement [[Hippolyte Panure]] publiera « J’irais cracher sur ta tombe » ou il fait l’apologie de la vie de Poissard. Apologie dityrambique ou il ne tarit pas d ‘éloges à l’égard de son ami de toujours avec qui ils n’ont cessé de jouer au chat et à la souris.  
En [[1961]] Poissard a cinquante deux ans et une « cirrhose du foie » l'envahit. Le 30 août [[1961]] il débarque à [[Paris]], pour la première fois depuis vingt ans.<br>
Avant son retour en France, il met au point, avec les éditions « Del Tati », le projet d'une édition en cuir de ses écrits, « ''[[The Novels and Tales Of Michael Poissard]]'' », New York edition, qui comportera, à terme, vingt-six volumes dans lesquels entre autres il règle ses compte avec Hippolye Panure.  En [[1962]], il travaille au coloriage des textes et rédige quatre-vingt-dix-huit préfaces qui donnent des vues pénétrantes sur trente deux postfaces et une vingtaine de quatrièmes de couverture. Le manque de succès de cette entreprise l'affecte durablement. Panure s’en réjouit en rédigeant des cartes postales haineuses sur son désormais rival.<br>
Déçu par l'attitude de Panure face à ses textes, il rédigera en [[1963]] une fausse autobiographie dans laquelle il traine Hippolyte par les cheveux.
 
Le 2 décembre Il a une attaque cardiaque, suivie d'une seconde le 13. Il ressuscite le 15 et reçoit l’ordre du Mérite le jour de l’an [[1967]] et meurt le 28 février. De ce triste événement [[Hippolyte Panure]] publiera « ''J’irais cracher dans ta soupe'' » ou il fait l’apologie de la vie de Poissard. Apologie dithyrambique ou il ne tarit pas d’éloges à l’égard de son ami de toujours avec qui il n’a cessé de jouer au docteur.  




=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
* [[À remplacer]]
Après sa mort, des critiques s’interrogèrent sur les raisons de son célibat. Dans ses écrits sur la famille Poissard qui jouirent d’une réputation d’estime, H. Panure fit l’hypothèse qu’il était amoureux de sa cousine Mary Poiscaille, mais qu'une peur névrotique de la sexualité l’aurait empêché d'admettre ces sentiments .
À mesure de la mise à jour des archives, dont les journaux intimes de contemporains et des centaines de lettres sentimentales et parfois érotiques écrites par Poissard à des hommes plus jeunes, la figure du célibataire névrosé laisse la place à celle de l'homosexuel secret. Comme le déclara l'auteur Terry Panare : « …les critiques gay débattent pour savoir à quel point était réprimée sa (probable) homosexualité.


Après sa mort, des critiques s’interrogèrent sur les raisons de son célibat. Dans ses écrits sur la famille Poissard qui jouirent d’une réputation d’estime, H. Panure fit l’hypothèse qu’il était amoureux de sa cousine Bécassine Poiscaille, mais qu'une peur névrotique de la sexualité l’aurait empêché d'admettre ces sentiments.<br>
À mesure de la mise à jour des archives, dont les journaux intimes de contemporains et des centaines de lettres sentimentales et parfois érotiques écrites par Poissard à des hommes plus jeunes, la figure du célibataire névrosé laisse la place à celle de l'homosexuel secret. Comme le déclara l'auteur Terry Panare : « ''… les critiques gay débattent pour savoir à quel point était réprimée sa (probable) homosexualité.'' »




=== Bibliographie ===


=== Bibliographie ===
* [[À remplacer]]


* 1933 : La route de la Pampa
* 1933 : La route de la Pampa
* 1939 : Molaz
* 1939 : Molaz
* 1942:  Les aventures de Michel Poissard
* 1942:  Les aventures de Michel Poissard
* 1945 : Les mésaventures de Michel Poissard
* 1945 : Les mésaventures de Michel Poissard
* 1946 : Les Déconfitures de Michel Poissard
* 1946 : Les Déconfitures de Michel Poissard
* 1955 : Chemical Book of a Dead Bird
* 1955 : Chemical Book of a Dead Bird
* 1961 : The Novels and Tales Of Michael Poissard
* 1961 : The Novels and Tales Of Michael Poissard


Hippolyte Panure est un éditeur français, fondateur des éditions [[The Peter Panet's Mercury]] qui occupent une place majeure dans la littérature française du XXème siècle. Il mène également avec plus ou moins de succès des entreprises extra-littéraires : administrateur de parking, retourneur de crêpes et organisateur de pique-nique.


 
[[Category:Littérature]] [[Category:Gens]]
Hippolyte Panure est un éditeur français, fondateur des éditions [[The Peter Panet's Mercury]] qui occupent une place majeure dans la littérature française du xxe siècle. Il mène également avec plus ou moins de succès des entreprises extra-littéraires : administrateur de théâtre, producteur de cinéma et organisateur de concerts.
 
 
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== Biographie ==
{{Références}}
Hippolyte Panure est né le 3 mars 1911 à l'hôpital des Bluets dans le 11ème arrondissement de [[Paris]]. Fils d'imprimeurs, il est bercé très jeune par le monde de la littérature. A 20 ans il commencera a égoutter ses premiers poèmes et publiera 2 ans plus tard son premier  recueil: [[Les mains serrées]]. 5 ans plus tard, il fonde [[The Peter Panet's Mercury]].
 
=== Vie privé ===
* [[À remplacer]]
Hippolyte Panure est marié depuis 1932 à la comédienne Simone Brosse. il est le père de [[Balthazar Panure]].
 
 
=== Bibliographie ===
* [[À remplacer]]
 
* [[Les mains serrées]], 1933.

Version actuelle datée du 12 juillet 2014 à 09:11

Michel Poissard, né à Lausanne le 18 février 1909, dans une famille de commerçants, est un écrivain suisse. Il est mort le 18 juin 1978.



Biographie

Les trois premières heures de sa vie se passent en bordure du Léman, avant que ses parents ne décident de ranger le pique-nique et d'émigrer au sud de Vancouver, son père étant employé de la Windstar Cruises Incorporation of Tabarnac qui desservait dès lors la ville de l'Ouest canadien.
Sa mère est femme à barbe et n'a jamais été pour Poissard que l'image de la femme hirsute, incapable d'intervenir dans les relations conflictuelles du rasoir et des poils.
Fils unique, Poissard subit très tôt un rhume et son éducation se fera au sein d'un pensionnat de légionnaires jésuite, où le jeune Michel découvrira affectueusement le besoin de tuer des animaux, la sexualité avec des animaux morts, et un stylo.
Il commence à écrire très tôt et, si on en croit ses albums photos, se montre comme un enfant particulièrement nu, enfumé et avide de vaseline.


Ses premières nouvelles attireront quelques mouches et l'attention du célèbre Hippolyte Panure rédacteur en chef de la prestigieuse revue littéraire The Peter Panet's Mercury, qui publiera régulièrement la prose du jeune Poissard (sa première nouvelle est publiée alors qu'il fait la sieste, il ne se réveille que quatre heures plus tard, par ennui, et dévaste sa chambre d’hôtel avec un cric.) Son premier roman "Molaz", parait en 1938 (bien qu'il ait déjà écrit précédemment le livre « La route de la Pompe » en 1933).
Largement autobiographique, on y suit les pérégrinations du jeune Micceli Poissardo, fils d'immigrés italiens, habile jongleur, carreleur, mateur et branleur, chercher une place dans un bus à partir de la quatrième page et ce jusqu'à la fin. L'œuvre est longue, pénible, montre un Poissard sûr de lui et de son after-shave, bien en adéquation avec la personnalité de Michel : pervers, sadique, il n'a pas hésité ici, et comme il ne cessera de le faire, de travestir des handicapés pour leur donner plus de substance, plus de classe, plus de gueule. Et l'effort marche à merveille : Poissardo est un enculé de première, border-line, toujours à chercher la merde et la nausée dans divers alcools. L'art, la philosophie, les femmes : il s'en branle.

À l'époque de "Molaz", Poissard est encore bourré. Il s'est installé dans un petit hôtel tenu comme une porcherie par une équipe de rugby à treize. Poissard vit alors seul, envoie de l'argent au fond des chiottes dès que tombe un cachet du Peter Panet's Mercury, prophétise le petit déjeuner, et est sans cesse tendu entre deux cordes à linge par le demi de mêlée.


Intéressé depuis toujours à la physique cantique, Poissard reprend un café et obtient un sucre en 1946 et commence à travailler dans une entreprise de commerce de drogue de Rochester (New York). Il démissionne trois ans plus tard pour accepter un poste de tromboniste au Colegio Nacional à Concepción del Uruguay. Il consacre ses loisirs dans des excusions dans la pampa où il récolte près de deux cents espèces de cougars. En janvier 1951, il fait parti des Beatles. Cette formation dure dix semaines et répète plus de 1 200 fois sans jamais donner un seul concert. Poissard revient aux États-Unis d'Amérique en 1960 et devient professeur de cymbales à l’école des clowns de l’État du Massachusetts. L’année suivante, il est saoul. Là, il se lie d’amitié avec Ernesto Frankheimer (qui deviendra son éditeur) et les deux hommes font de nombreuses roulades.
En 1955 et fort de ses expériences éthyliques il publie le "Chemical Book of a Dead Bird" l'histoire d'Alvin Straight qui, à soixante-treize ans, décide de tout quitter pour refaire ses lacets. Le livre rapporte un franc cinquante.


En 1961 Poissard a cinquante deux ans et une « cirrhose du foie » l'envahit. Le 30 août 1961 il débarque à Paris, pour la première fois depuis vingt ans.
Avant son retour en France, il met au point, avec les éditions « Del Tati », le projet d'une édition en cuir de ses écrits, « The Novels and Tales Of Michael Poissard », New York edition, qui comportera, à terme, vingt-six volumes dans lesquels entre autres il règle ses compte avec Hippolye Panure. En 1962, il travaille au coloriage des textes et rédige quatre-vingt-dix-huit préfaces qui donnent des vues pénétrantes sur trente deux postfaces et une vingtaine de quatrièmes de couverture. Le manque de succès de cette entreprise l'affecte durablement. Panure s’en réjouit en rédigeant des cartes postales haineuses sur son désormais rival.
Déçu par l'attitude de Panure face à ses textes, il rédigera en 1963 une fausse autobiographie dans laquelle il traine Hippolyte par les cheveux.

Le 2 décembre Il a une attaque cardiaque, suivie d'une seconde le 13. Il ressuscite le 15 et reçoit l’ordre du Mérite le jour de l’an 1967 et meurt le 28 février. De ce triste événement Hippolyte Panure publiera « J’irais cracher dans ta soupe » ou il fait l’apologie de la vie de Poissard. Apologie dithyrambique ou il ne tarit pas d’éloges à l’égard de son ami de toujours avec qui il n’a cessé de jouer au docteur.


Vie privée

Après sa mort, des critiques s’interrogèrent sur les raisons de son célibat. Dans ses écrits sur la famille Poissard qui jouirent d’une réputation d’estime, H. Panure fit l’hypothèse qu’il était amoureux de sa cousine Bécassine Poiscaille, mais qu'une peur névrotique de la sexualité l’aurait empêché d'admettre ces sentiments.
À mesure de la mise à jour des archives, dont les journaux intimes de contemporains et des centaines de lettres sentimentales et parfois érotiques écrites par Poissard à des hommes plus jeunes, la figure du célibataire névrosé laisse la place à celle de l'homosexuel secret. Comme le déclara l'auteur Terry Panare : « … les critiques gay débattent pour savoir à quel point était réprimée sa (probable) homosexualité. »


Bibliographie

  • 1933 : La route de la Pampa
  • 1939 : Molaz
  • 1942: Les aventures de Michel Poissard
  • 1945 : Les mésaventures de Michel Poissard
  • 1946 : Les Déconfitures de Michel Poissard
  • 1955 : Chemical Book of a Dead Bird
  • 1961 : The Novels and Tales Of Michael Poissard

Hippolyte Panure est un éditeur français, fondateur des éditions The Peter Panet's Mercury qui occupent une place majeure dans la littérature française du XXème siècle. Il mène également avec plus ou moins de succès des entreprises extra-littéraires : administrateur de parking, retourneur de crêpes et organisateur de pique-nique.