« Héritage culinaire français dans les anciennes colonies » : différence entre les versions

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A l'heure où l'apport colonial [[français]] est systématiquement remis en cause, où le [[relativisme culturel]] veut nous faire passer un honnête griot africain pour l'égal de Maurras et le moindre tabal en tournée dans les quartiers [[bobo]]s de [[Paris]] pour un virtuose digne de Paganini, il nous a paru important de revenir sur un héritage - éloquent mais peu considéré - de la présence française dans ses colonies : celui de la [[gastronomie]].
A l'heure où l'apport colonial [[français]] est systématiquement remis en cause par [[Cloclo Strauss]] et l'idéologie du [[relativisme culturel]], où l'on veut nous faire passer un honnête griot africain pour l'égal de Maurras et le moindre tabal en tournée dans les quartiers [[bobo]]s de [[Paris]] pour un virtuose digne de Paganini, il nous a paru important de revenir sur un héritage - éloquent mais peu considéré - de la présence française dans le monde : celui de la [[gastronomie]].


En Algérie, terre de tribus éparses peu douées pour l'élevage, un jeune officier arabe mêlé au contingent biarrot adapta la ''caille landaise farcie'' aux coutumes locales, donnant bientôt naissance à une ''vierge fourrée aux dates'' des plus juteuses. Ce plat, bien que parfois indigeste, avait pour avantage de recycler les alléchantes victimes collatérales, que des combats trop destructeurs avaient rendu inexploitables pour Paris Match. Accompagnée d'une sauce de [[cyprine]] naturelle, cette spécialité connut un renouveau dans les années 90.
En Algérie, terre de tribus éparses peu douées pour l'élevage, un jeune officier [[arabe]] mêlé au contingent biarrot adapta la ''caille landaise farcie'' aux coutumes locales, donnant bientôt naissance à une ''vierge fourrée aux dates'' des plus juteuses. Ce plat, bien que parfois indigeste, avait pour avantage de recycler les alléchantes victimes collatérales, que des combats trop destructeurs avaient rendu inexploitables pour Paris Match. Plongée dans une [[glaire cervicale]] d'origine, cette spécialité connut un [[renouveau]] dans les [[années 90]].


Toujours à la hauteur de sa réputation mondiale, le Sud-Ouest offrit aussi aux palais marocains la goûteuse découverte des traditionnels ''chichons de canard'', convertis après l’indépendance, la pénurie aidant, en ''chichons de chichon'', moins nourrissants mais tout aussi coupe-faim.
Toujours à la hauteur de sa réputation [[monde|mondiale]], le Sud-Ouest offrit aussi aux palais marocains la goûteuse découverte des traditionnels ''chichons de canard'', convertis après l’indépendance, la pénurie aidant, en ''chichons de chichon'', moins nourrissants mais tout aussi coupe-faim.


Au menu des desserts, signalons l’immense succès du génie français auprès des indigènes asiatiques. Au Viêtnam, sur les terres de l’ancienne colonie indochinoise, vous ne résisterez pas au succulent ''canard melba'', devenu incontournable après le passage des troupes françaises.
Au menu des desserts, signalons l’immense succès du [[génie]] [[français]] auprès des indigènes asiatiques. Au Viêtnam, sur les terres de l’ancienne colonie indochinoise, vous ne résisterez pas au succulent ''[[canard]] melba'', devenu incontournable après le passage des troupes françaises.


Le Sud de l’Inde, que les comptoirs français contribuèrent à développer, connut aussi une forte influence culinaire européenne : alors que les britanniques tentaient d’imposer leur ''pudding de chèvre de cave'', c’est la ''vache tatin'' à la française qui ravit les bouches pondicheriennes, balayant les dernières traces d’un obscurantisme local qui interdisait de manger de la viande bovine.
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''Un canard melba à la viet, ici pas encore caramélisé''
 
 
Le Sud de l’Inde, que les comptoirs français contribuèrent à développer, connut aussi une forte influence culinaire [[Europe|européenne]] : alors que les britanniques tentaient d’imposer leur ''pudding de chèvre de cave'', c’est la ''vache tatin'' à la française qui ravit les bouches pondicheriennes, balayant les dernières traces d’un obscurantisme local qui interdisait de manger de la [[viande]] bovine.
 
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''La vache tatin de Pondichery, juste sortie du four''
 
Voir : [[Histoire de la gastronomie]]
[[Catégorie:Gastronomie]]

Version actuelle datée du 29 juin 2017 à 09:47

A l'heure où l'apport colonial français est systématiquement remis en cause par Cloclo Strauss et l'idéologie du relativisme culturel, où l'on veut nous faire passer un honnête griot africain pour l'égal de Maurras et le moindre tabal en tournée dans les quartiers bobos de Paris pour un virtuose digne de Paganini, il nous a paru important de revenir sur un héritage - éloquent mais peu considéré - de la présence française dans le monde : celui de la gastronomie.

En Algérie, terre de tribus éparses peu douées pour l'élevage, un jeune officier arabe mêlé au contingent biarrot adapta la caille landaise farcie aux coutumes locales, donnant bientôt naissance à une vierge fourrée aux dates des plus juteuses. Ce plat, bien que parfois indigeste, avait pour avantage de recycler les alléchantes victimes collatérales, que des combats trop destructeurs avaient rendu inexploitables pour Paris Match. Plongée dans une glaire cervicale d'origine, cette spécialité connut un renouveau dans les années 90.

Toujours à la hauteur de sa réputation mondiale, le Sud-Ouest offrit aussi aux palais marocains la goûteuse découverte des traditionnels chichons de canard, convertis après l’indépendance, la pénurie aidant, en chichons de chichon, moins nourrissants mais tout aussi coupe-faim.

Au menu des desserts, signalons l’immense succès du génie français auprès des indigènes asiatiques. Au Viêtnam, sur les terres de l’ancienne colonie indochinoise, vous ne résisterez pas au succulent canard melba, devenu incontournable après le passage des troupes françaises.

ardkcanardmelba.jpg
Un canard melba à la viet, ici pas encore caramélisé


Le Sud de l’Inde, que les comptoirs français contribuèrent à développer, connut aussi une forte influence culinaire européenne : alors que les britanniques tentaient d’imposer leur pudding de chèvre de cave, c’est la vache tatin à la française qui ravit les bouches pondicheriennes, balayant les dernières traces d’un obscurantisme local qui interdisait de manger de la viande bovine.

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La vache tatin de Pondichery, juste sortie du four

Voir : Histoire de la gastronomie