« Coucou » : différence entre les versions

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== Le commentaire d'[[Antoine Hummel]] : ==
== Le commentaire d'[[Antoine Hummel]] : ==


« Franchement j'espère que vous plaisantez. Ce ne sont pas quelques affiches qui peuvent altérer la puissance transformante du langage des sujets! (''il s'échauffe''). Allô, non mais allô quoi ! C'est comme si on prétendait que l'expression d'une tête de linotte de la télé-réalité pouvait essaimer jusque dans des tracts politiques ! (''son téléphone portable vibre dans la poche de sa veste en daim, il le sort, regarde l'écran, appuie sur un bouton'') Coucou? Tu as pris le pain? »
« Franchement j'espère que vous plaisantez. Ce ne sont pas quelques affiches qui peuvent altérer la puissance transformante du langage des sujets! (''il s'échauffe''). Allô, non mais allô quoi ! C'est comme si on prétendait que l'expression d'une tête de linotte de la télé-réalité pouvait essaimer jusque dans des tracts politiques ! (''son téléphone portable vibre dans la poche de sa veste en daim, il le sort, regarde l'écran, répond à l'appel'') Coucou? Tu as pris le pain? »

Version du 15 juillet 2013 à 08:29

Coucou est une expression ridicule et infantile, parfaitement inutile pour remplacer un banal mais cordial "bonjour", et elle aurait très certainement due tomber dans l'oubli dans une indifférence à peu près générale.

Hélas, l'Histoire réserve souvent de mauvaises surprises. En effet, durant l'été 1964, l'Observatoire de la pédophilie lança une vaste campagne publicitaire en faveur de l'adoption des pédophiles, dont le slogan était : "Coucou ? as-tu pensé à adopter un pédophile".

Affiche-coucou2.jpg

une des affiches de la campagne de 1964 en question


Invité dans les grands médias, le Professeur Christophe Cabron, président de l'Observatoire de la pédophilie, s'est largement justifié de cette campagne :

Élever un gamin, c'est à la portée du premier débile venu.
N'importe qui peut élever un chiard. Je suis professeur, je sais de quoi je parle.
Mais un pédophile, là, ha ha ha, c'est quand même autre chose, y'a du boulot! 
Dites-vous bien que le pédophile a un sérieux problème de 
distinction entre le bien et le mal, et qu'il pourra vous raconter
n'importe quoi et faire preuve d'une immense énergie pour parvenir
à la temporaire satisfaction de ses pulsions libidinales. 
Élever un pédophile, c'est rendre un immense service à la nation. 
C'est pourquoi nous avons besoin de vous, pour garantir la sécurité de nos enfants 
et éviter l'engorgement carcéral, il faut que les français adoptent en masse 
des pédophiles, c'est la solution la plus simple et elle n'agrandira pas le trou de la sécu.
Pourquoi cette accroche coucou? Pour bien faire sentir que malgré la dangerosité du pédophile,
la belle vie de famille continue, et que l'accomplissement du devoir national
peut très bien s'effectuer dans une bêtise infan... dans l'entraide affectueuse.
D'ailleurs les pédophiles ne sont pas des monstres, simplement des êtres 
qu'il faut surveiller étroitement et en permanence, mais aussi aimer.
(Christophe Cabron sur Europe 1, 1er juillet 1964)


L'expression coucou placardée partout dans l'espace urbain, dans les abribus, les panneaux JC Decaux et les sucettes, matraquée à la télévision, à la radio et sur le internet, pénétra à nouveau en force la langue française, si profondément qu'on la subit encore aujourd'hui quotidiennement. La sacro-sainte neutralité de point de vue nous interdit malheureusement de commenter plus avant l'effet d'une telle locution infantile sur nos nerfs, à peu près équivalente à celle que peut provoquer l'usage de "chouchou".


Le commentaire d'Antoine Hummel :

« Franchement j'espère que vous plaisantez. Ce ne sont pas quelques affiches qui peuvent altérer la puissance transformante du langage des sujets! (il s'échauffe). Allô, non mais allô quoi ! C'est comme si on prétendait que l'expression d'une tête de linotte de la télé-réalité pouvait essaimer jusque dans des tracts politiques ! (son téléphone portable vibre dans la poche de sa veste en daim, il le sort, regarde l'écran, répond à l'appel) Coucou? Tu as pris le pain? »