« Toxicomane » : différence entre les versions

Le toxicomane est atteint de toxicomanie. Sujet chez qui la frustration névrotique est portée à son paroxysme, le toxicomane est généralement hanté dans son rapport à la drogue par un comportement similaire au sujet lors du développement de son psychisme à travers le complexe d’œdipe (ici bien comprendre l'usage de la métaphore pour étayer un propos) qui doit s'avérer dépassé en se structurant dans le refoulé en butée face au surmoi pour assurer à la conscience du sujet sain sa stabilité d'identification et sa stabilité morale.

Or, le toxicomane, en arrive par le fait même de consommer à ré-investir, par un déni du réel qu'il juge comme frustrant et incapable de le satisfaire, son énergie psychique à travers le plaisir d'un produit qui lui permettra de combler pour un temps et de développer pour un autre temps sous un mécanisme pervers, un rapport au monde apparemment en dehors du nœud pulsionnel "classique" qui se structure sur une base immanente. C'est ce qui permet au sujet toxicomane de s'ouvrir une forme particulière de lien psychique au monde qui passe par son produit, pure illusion sur le "moi" du sujet, lui procurant l'illusion de prendre pas sur son ça, seconde temps qui l'aliène.

En effet, le sujet toxicomane, croyant investir son psychisme vis-à-vis de son moi sous le registre de l'Eros, ne fait que passer en pure négativité (Thanatos), et le plaisir des débuts (élargissement du moi au ça), rapport du sujet à son moi sur le mode du plaisir, le sujet se créant un univers à deux temps comme nous venons de l'expliquer, rentre dans une aliénation au moi de plus en plus inquiétante et troublante pour le sujet.

Peu de solutions existent pour eux, car le refoulement immense qu'il subissent est intimement lié à leur dépendance et les pousse à consommer d'avantage pour ressentir des sensations qu'ils éprouvaient sans produit mais il leur est désormais nécessaire de passer par leur drogue pour les retrouver.

Ainsi la structure paranoïde du sujet (la plus répandu chez les patients), prend le pas sur la nature schizoïde qu'ils développaient de plus en plus au travers de leur consommation, les enfermant ainsi de manière irréversible dans une forme a-structuré du psychisme, puisque généralement partant d'une nature paranoïde pour s’enfermer dans une autre qui n'est pas la leur.

Leur refoulé n'ayant à partir d'un certain stade plus d'autres accroches sur le monde que leur propre consommation, le moyen qu'ils avaient pour se séparer de ces accroches est définitivement investi par le produit, à la fois but, cause et effet de leur malheur.

C'est 126€, à la prochaine fois.

Le saviez-tu?

Un toxicomane en cache toujours un autre et ce partout, c'est lui-même car il est paranoïaque.