« Fétichisme des baudruches » : différence entre les versions
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Le fétichisme varie assez peu d’une personne à une autre : si certains n’apprécieraient que le gonflage en lui-même, d’autres aimeraient faire éclater leurs baudruches par divers moyens ; il y aurait aussi ceux qui trouveraient attirant la couleur, la transparence, l’odeur, le toucher, les | Le fétichisme varie assez peu d’une personne à une autre : si certains n’apprécieraient que le gonflage en lui-même, d’autres aimeraient faire éclater leurs baudruches par divers moyens ; il y aurait aussi ceux qui trouveraient attirant la couleur, la transparence, l’odeur, le toucher, les bruits de frottement et la dynamique des baudruches. Pour autant tous les fétichistes des baudruches veulent tout connaître de la baudruche, se saisir de l'[[essence]] de la baudruche en dégageant sa structure [[rationnel]]le. | ||
Il existe quelques représentantes de [[sexe]] féminin, mais l’écrasante majorité de ces fétichistes sont des [[homme]]s. | Il existe quelques représentantes de [[sexe]] féminin, mais l’écrasante majorité de ces fétichistes sont des [[homme]]s. | ||
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La vie d’une baudruche se décompose en quatre phases : le gonflage (par divers moyens), l’admiration (le fait de la regarder), | La vie d’une baudruche se décompose en quatre phases : le gonflage (par divers moyens), l’admiration (le fait de la regarder), l’[[interaction]] (tactile, en mouvement, voyeuriste...), et enfin la disparition (dégonflage, éclatement, le lâcher de baudruches...). Chacune de ces phases peut représenter l’intérêt majeur aux yeux du fétichiste, mais la totalité de ces [[phase]]s, saisie par l'''épochè'', constitue pour lui la marche vers l'Ego transcendantal. | ||
== ''Poppers'' et ''non-poppers'' == | |||
Les pratiques fétichistes se distribuent entre deux camps : les partisans du méthodique de réduction et d'intentionnalité et les partisans de l'[[être]] [[ontologique]] de la baudruche (« ''poppers'' » et « ''non-poppers'' »), dont les centres d’intérêts sont parfois radicalement opposés. | |||
Le méthodique est excité par une baudruche qui vole en éclats, par l’anticipation du moment ainsi que par l’expérience sensorielle offerte par l’explosion elle-même. Les méthodes pour y parvenir varient énormément : certains aiment le ''blow-to-know'', qui consiste à gonfler la baudruche jusqu’à ce qu’elle éclate. D’autres préfèreront d’autres formes d’explosions [[érotique]]s, en crevant la baudruche à l’aide d’objets tels que cigarettes, épingles... et/ou d’autres moyens plus [[métaphysique]]s et érogènes tels que l’apriorique, l’eidétique, l'universalisme, l'essence immanente, etc. Dans tous ces cas l’amateur méthodique est intéressé par l’anticipation croissante et la tension sexuelle d’une métaphysique pouvant survenir à n’importe quel moment. | |||
L'ontologue, à l’opposé, déteste –souvent viscéralement- détruire la baudruche et préfère l’admirer et interagir avec elle. Ce genre de fétichiste est plus individualiste et varié dans ses [[mode]]s d’étude structurelle de l'[[Être]] de la baudruche. Les pratiques vont du simple gonflage et contemplation pour le plaisir de la chose, en passant par le fait de mettre la baudruche sous ses parties génitales et de rebondir sur elle, ce que l’on appelle communément ''boinknowing''. | |||
Un groupe parmi les ontologues a la particularité d’aimer le ''sheperding''. Le principe est de gonfler un certain nombre de baudruches, de les [[attacher]] à l'aide de rubans de couleur les unes avec les autres et de les faire tourner constamment en rond jusqu'à la lassitude de l'''épochè''. On imagine peu le plaisir qu'il a à observer les baudruches guidées par ces fils multicolores s'agiter en le suivant ... sans oublier le sentiment d’être débordé par les baudruches. | |||
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La similitude entre les pratiques des deux groupes se situe dans le fait d’impliquer une phénoménologie de la baudruche dans l’activité fétichiste, et de vouloir séparer la connaissance de la baudruche du vécu et du réel. Ainsi [[Antoine Hummel]] a pu écrire : « Quant à l'objet intentionnel, par exemple une baudruche, il n'appartient réellement ''[[Le réel|reell]]'' ni au monde ni au vécu ». Dans ce cadre, les baudruches servent plutôt de support aux préliminaires. | |||
Pour autant, regarder une baudruche se gonfler par l'effet du souffle ou par l'action d'une pompe mécanique formant ainsi un objet transcendantal par lequel surgit le ''Dasein'' (hêtre-là) peut provoquer une excitation intense, surtout si l'on considère que la baudruche ainsi formée est connue identiquement dans tous les ''Dasein'' des autres amateurs de baudruche. | |||
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Version actuelle datée du 6 septembre 2012 à 19:33
Le Fétichisme des baudruches est une fascination inhabituelle pour les baudruches et/ou pour l'Être des objets, fascination qui procure excitation ou transe érogène. La plupart de ces fétichistes se sont simplement baptisés « épochè », diminutif de « je m'ai poché », mais également du grec « épochè » qui signifie à la fois bonheur et intentionnalité... donc quelqu'un de totalement fasciné par l'objet et qui jouit de cette fascination.
Le fétichisme varie assez peu d’une personne à une autre : si certains n’apprécieraient que le gonflage en lui-même, d’autres aimeraient faire éclater leurs baudruches par divers moyens ; il y aurait aussi ceux qui trouveraient attirant la couleur, la transparence, l’odeur, le toucher, les bruits de frottement et la dynamique des baudruches. Pour autant tous les fétichistes des baudruches veulent tout connaître de la baudruche, se saisir de l'essence de la baudruche en dégageant sa structure rationnelle.
Il existe quelques représentantes de sexe féminin, mais l’écrasante majorité de ces fétichistes sont des hommes.
Phases
La vie d’une baudruche se décompose en quatre phases : le gonflage (par divers moyens), l’admiration (le fait de la regarder), l’interaction (tactile, en mouvement, voyeuriste...), et enfin la disparition (dégonflage, éclatement, le lâcher de baudruches...). Chacune de ces phases peut représenter l’intérêt majeur aux yeux du fétichiste, mais la totalité de ces phases, saisie par l'épochè, constitue pour lui la marche vers l'Ego transcendantal.
Poppers et non-poppers
Les pratiques fétichistes se distribuent entre deux camps : les partisans du méthodique de réduction et d'intentionnalité et les partisans de l'être ontologique de la baudruche (« poppers » et « non-poppers »), dont les centres d’intérêts sont parfois radicalement opposés.
Le méthodique est excité par une baudruche qui vole en éclats, par l’anticipation du moment ainsi que par l’expérience sensorielle offerte par l’explosion elle-même. Les méthodes pour y parvenir varient énormément : certains aiment le blow-to-know, qui consiste à gonfler la baudruche jusqu’à ce qu’elle éclate. D’autres préfèreront d’autres formes d’explosions érotiques, en crevant la baudruche à l’aide d’objets tels que cigarettes, épingles... et/ou d’autres moyens plus métaphysiques et érogènes tels que l’apriorique, l’eidétique, l'universalisme, l'essence immanente, etc. Dans tous ces cas l’amateur méthodique est intéressé par l’anticipation croissante et la tension sexuelle d’une métaphysique pouvant survenir à n’importe quel moment.
L'ontologue, à l’opposé, déteste –souvent viscéralement- détruire la baudruche et préfère l’admirer et interagir avec elle. Ce genre de fétichiste est plus individualiste et varié dans ses modes d’étude structurelle de l'Être de la baudruche. Les pratiques vont du simple gonflage et contemplation pour le plaisir de la chose, en passant par le fait de mettre la baudruche sous ses parties génitales et de rebondir sur elle, ce que l’on appelle communément boinknowing. Un groupe parmi les ontologues a la particularité d’aimer le sheperding. Le principe est de gonfler un certain nombre de baudruches, de les attacher à l'aide de rubans de couleur les unes avec les autres et de les faire tourner constamment en rond jusqu'à la lassitude de l'épochè. On imagine peu le plaisir qu'il a à observer les baudruches guidées par ces fils multicolores s'agiter en le suivant ... sans oublier le sentiment d’être débordé par les baudruches.
Lichtung
La similitude entre les pratiques des deux groupes se situe dans le fait d’impliquer une phénoménologie de la baudruche dans l’activité fétichiste, et de vouloir séparer la connaissance de la baudruche du vécu et du réel. Ainsi Antoine Hummel a pu écrire : « Quant à l'objet intentionnel, par exemple une baudruche, il n'appartient réellement reell ni au monde ni au vécu ». Dans ce cadre, les baudruches servent plutôt de support aux préliminaires.
Pour autant, regarder une baudruche se gonfler par l'effet du souffle ou par l'action d'une pompe mécanique formant ainsi un objet transcendantal par lequel surgit le Dasein (hêtre-là) peut provoquer une excitation intense, surtout si l'on considère que la baudruche ainsi formée est connue identiquement dans tous les Dasein des autres amateurs de baudruche.